Alors que le Mali est en pleine période de transition vers la démocratie, les récents événements soulèvent des interrogations quant à la véritable volonté des autorités en place de respecter les principes démocratiques. Le dialogue inter-Maliens, boycotté par de nombreux partis politiques, a été vivement critiqué pour ses recommandations visant à prolonger la transition de deux à cinq ans et à permettre la candidature du chef de la junte Assimi Goïta à la prochaine élection présidentielle.
Pour le président du parti Yelema, Youssouf Diawara, cette proposition de prolongation de la transition n’est qu’une manœuvre pour maintenir la junte au pouvoir le plus longtemps possible. Il dénonce un dialogue qui ne se concentre pas sur les véritables besoins des Maliens, mais qui cherche à consolider le pouvoir en place.
La situation au Mali est d’autant plus inquiétante que les libertés individuelles et politiques sont de plus en plus restreintes. Les conditions de création et de financement des partis politiques sont durcies, tandis que la suspension des activités des partis politiques est devenue monnaie courante. Cette dérive autoritaire inquiète les opposants politiques qui font face à une répression de plus en plus sévère.
Face à ce climat de tensions et d’incertitudes, Youssouf Diawara appelle à une mobilisation de l’opinion publique pour défendre les principes démocratiques et exiger des élections libres et transparentes. Il estime que seul un véritable processus électoral pourra permettre de sortir de l’impasse actuelle et de garantir une transition démocratique stable et légitime.
Alors que la communauté internationale observe avec inquiétude la situation au Mali, il est plus que jamais nécessaire de soutenir les efforts des acteurs locaux qui luttent pour préserver les acquis démocratiques et pour garantir un avenir meilleur pour le peuple malien.