Une centaine d’avocats se sont rassemblés à Paris le vendredi 17 mai pour manifester leur soutien à leurs confrères tunisiens et dénoncer les dérives autoritaires du régime de Kaïs Saïed en Tunisie. La manifestation a été organisée à l’appel de la confédération internationale des barreaux, et les avocats ont réclamé la libération des défenseurs des droits actuellement en détention en Tunisie.

Vêtus de robes noires et portant des banderoles, environ une centaine d’avocats se sont rassemblés sur la place André Tardieu à Paris, près de l’ambassade de Tunisie. Ils ont exprimé leur solidarité envers la société civile tunisienne et ont souligné que lorsqu’on attaque les avocats, c’est toute la société civile qui est visée. Niels Bernardini, président de la fédération des jeunes avocats de France, a déclaré que prendre une position forte à l’égard de la situation en Tunisie était un message fort de solidarité envers la société tunisienne.

Abderrazak Kilani, ancien bâtonnier de l’ordre national des avocats de Tunisie et président fondateur de l’association « Défendre la justice en Tunisie », a également participé à la manifestation. Vivant actuellement en exil en France en raison de poursuites judiciaires dans son pays, il a critiqué les dérives autoritaires du président Kaïs Saïed. Kilani a souligné que les juges ne pouvaient plus exercer leurs fonctions correctement en raison des pressions et des menaces du pouvoir exécutif. Il a dénoncé les poursuites systématiques contre toute personne critique envers le régime et a souligné que les avocats étaient maintenant également ciblés.

Selon Ben Said, président du comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, la lutte doit se poursuivre malgré les obstacles. Il a déclaré que ceux qui sont à l’étranger et reçoivent une solidarité internationale sont souvent accusés de trahison, mais qu’ils sont en réalité plus nationalistes et patriotes que ceux qui les accusent. Les contre-manifestants présents lors du rassemblement ont exprimé leur soutien au régime de Kaïs Saïed, mais leur présence n’a pas entamé la détermination des avocats mobilisés.

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