Jeudi 23 mai, la Cour constitutionnelle du Bénin poursuit l’examen du recours en inconstitutionnalité de l’article 151 de la loi n°2019-43, du 15 novembre 2019, portant code électoral. Cette requête a été déposée par Jacques Ayadji, ancien syndicaliste et actuel président du parti MOELE-Bénin, remettant en question les critères d’éligibilité pour les candidats à l’Assemblée nationale. Selon l’article 151, tout candidat à l’Assemblée nationale doit être âgé d’au moins vingt-cinq (25) ans révolus à la date d’entrée en fonction et doit remplir des conditions de résidence minimales.
Ayadji affirme que cette exigence est contraire à la Constitution, en soulignant que d’autres fonctions politiques, comme celle de président de la République ou de membre des conseils communaux, ne requièrent pas une telle période de résidence. Il argumente que les articles 132 et 188 du code électoral ne spécifient aucune durée de résidence pour les candidats à ces autres fonctions politiques, sauf leur présence sur le territoire national lors du dépôt de candidature.
Cette disparité dans les critères d’éligibilité soulève des questions sur l’équité du processus électoral et l’accès à la représentation politique au Bénin. La décision de la Cour constitutionnelle dans cette affaire sera déterminante pour le paysage politique béninois et pourrait potentiellement influencer les futures élections. L’issue de ce débat constitutionnel est attendue avec une grande anticipation tant par les acteurs politiques que par la société civile, qui scrutent de près les décisions de l’institution judiciaire.