Une affaire retentissante secoue la prison civile d’Akpro-Missérété, révélant un réseau sophistiqué d’escroquerie orchestré par un détenu envers ses propres compagnons de cellule.
Devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), le jeudi 30 mai 2024, les détails glaçants de cette affaire ont été exposés au grand jour. Quatre prisonniers, déjà condamnés pour divers délits, ont comparu devant la Cour, mais c’est l’un d’entre eux qui est au centre des accusations. Ce détenu aurait abusé de la confiance de ses codétenus en leur promettant une assistance pour leurs affaires judiciaires en échange de sommes d’argent substantielles.
Cependant, les services promis n’ont jamais été rendus, laissant les victimes dans un état de désarroi et de méfiance. L’accusé a plaidé non-coupable, rejetant toutes les allégations portées contre lui. Il a tenté de se défendre en affirmant avoir agi par pure altruisme, offrant ses services pour aider ses compagnons de cellule dans des moments de détresse.
Cependant, les témoignages accablants des victimes ont révélé un schéma d’escroquerie calculé et prémédité. La première victime a déclaré avoir remis une somme considérable à l’accusé pour obtenir une assistance juridique, mais n’a jamais reçu les services promis. La deuxième victime aurait également été bernée par de fausses promesses d’aide, déboursant une somme encore plus importante. Quant à la troisième victime, elle n’a pas été en mesure de témoigner, mais son implication dans l’affaire soulève des questions supplémentaires sur l’étendue de la tromperie.
Cette affaire met en lumière les vulnérabilités du système carcéral et soulève des préoccupations quant à la protection des détenus contre l’exploitation et la manipulation. La Cour a ajourné l’affaire au 25 juin 2024 pour permettre la poursuite des débats, laissant ainsi planer le suspense sur le sort de ces prisonniers et sur la vérité derrière ce réseau d’escroquerie en prison.