Le député Nestor Noutaï, affilié à l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), est au cœur d’une affaire de « blanchiment de capitaux » qui soulève des interrogations sur ses activités financières.
Lors de son témoignage devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) le mardi 23 avril 2024, il a tenté de justifier les sommes d’argent importantes retrouvées sur le compte bancaire de son fils mineur.
Affirmant que ces fonds proviennent de ses revenus agricoles et de ses salaires de député, Noutaï a expliqué avoir ouvert ce compte spécifiquement pour financer les activités agricoles de son fils.
Cependant, le ministère public a requis une peine de prison, ainsi que la confiscation de tous les fonds impliqués dans l’affaire. Les avoirs du député, estimés à près de 700 millions de Fcfa, ont attiré l’attention des autorités, qui ont également bloqué plusieurs de ses comptes.
De plus, il est accusé de ne pas avoir tenu de comptabilité pour ses activités, ce qui soulève des questions sur la transparence financière de ses opérations. La Cour a décidé de reporter le délibéré au 2 juillet 2024, ce qui laisse planer un suspense quant à l’issue de cette affaire.
Si Noutaï risque jusqu’à trois mois de prison ferme, il reste en liberté pendant cette période, n’étant pas en détention provisoire. Cette affaire met en évidence les défis persistants en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et soulève des préoccupations quant à l’intégrité des représentants élus.
La décision de la Cour aura un impact significatif sur la perception de l’efficacité du système judiciaire dans la lutte contre la corruption au Bénin.