À l’approche de la fête de la Tabaski, le marché des moutons connaît une atmosphère inhabituellement calme. Les sites de vente habituellement animés à cette période de l’année sont étrangement déserts, laissant présager une célébration plutôt sobre cette année. Il est important de rappeler que la Tabaski est la fête la plus importante de la religion musulmane, symbolisant le sacrifice d’Abraham.

La célébration de cette année, qui aura lieu le 16 juin prochain, se déroulera dans le respect des règles et des principes de l’Islam, malgré les défis rencontrés sur les marchés de moutons. Sur le site du marché Gbô Sô Dji à Dantokpa, habituellement bondé de monde et de bétail à cette période, règne un silence inhabituel.

Seules une poignée de têtes de moutons sont présentes, bien loin du nombre habituel à quelques jours de l’Aïd El Kébîr. Cette situation a également un impact sur les prix des moutons disponibles sur le marché. Alors que les années précédentes, les prix pouvaient varier de 90 000 à 700 000 FCFA, les moutons actuellement disponibles sont vendus entre 35 000 et 150 000 FCFA. Certains vendeurs, conscients de la situation, ont même pris la décision de réduire leurs prix afin de liquider leur marchandise.

Les raisons de ce manque d’activité sur les marchés de moutons sont multiples. Les commerçants pointent du doigt le manque criant de bétail, en particulier les animaux venus du Nord du pays. La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger est accusée d’être à l’origine de ce déficit, empêchant ainsi les moutons du Nord d’entrer sur le marché béninois.

Face à cette situation, de nombreux fidèles musulmans se retrouvent dans l’incapacité financière d’acquérir un mouton pour la fête de l’Aïd El Kébîr. Certains optent pour la solution de la solidarité en cotisant avec leurs voisins pour acheter un mouton collectivement.

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