En Algérie, le corps électoral a été officiellement convoqué pour le scrutin présidentiel anticipé du 7 septembre. Alors que cinq candidats sont déjà en lice, leur candidature est encore en attente de validation.
Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, n’a pas encore annoncé s’il se présenterait pour un second mandat, mais une coalition de partis appelle à sa candidature. Les indications laissent présager que le président sortant se présentera à sa propre succession. Lors d’un discours la semaine dernière, Abdelmadjid Tebboune a exprimé sa volonté de construire un « État démocratique et social fort » en Algérie, laissant peu de doute quant à ses ambitions.
En réponse, plusieurs partis ont annoncé leur soutien à sa candidature, notamment le mouvement El Bina, le FLN, le RND et le Front El-Mostaqbal. D’autre part, cinq autres formations politiques ont choisi de présenter leur propre candidat. À gauche, l’Union pour le changement et le progrès (UCP) a investi l’avocate Zoubida Assoul. Le Parti des travailleurs a choisi Louisa Hanoune comme candidate. Le front des forces socialistes présente Youcef Aouchiche, tandis que Belkacem Sahli représente l’ANR, l’Alliance nationale républicaine, et Abdelali Hassani représente le MSP, le Mouvement de la société pour la paix, une formation islamiste.
Pour tous ces candidats, la véritable épreuve commence maintenant. À partir du 8 juin 2024, ils ont 40 jours pour déposer leur dossier de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie). Ce dossier doit notamment contenir une liste de 600 signatures d’élus ou de 50 000 électeurs provenant d’au moins 29 wilayas du pays. Il revient ensuite à l’Anie de valider ou non les candidatures.
La campagne électorale officielle débutera 23 jours avant le scrutin, soit le 14 août. Les candidats auront donc une période déterminée pour présenter leurs programmes et convaincre les électeurs.