Au Mali, l’enlèvement du colonel-major Kassoum Goïta continue de susciter l’inquiétude et les interrogations. Détenu depuis près de trois ans pour sa supposée implication dans une tentative de coup d’État, le colonel Goïta a été enlevé de sa cellule de détention sans explication claire ni autorisation judiciaire.
Ses avocats, qui n’ont plus de nouvelles de leur client depuis plus de dix jours, s’inquiètent de son sort et dénoncent un déplacement nocturne et non-officiel organisé par des éléments étrangers au système judiciaire. Cette affaire rappelle un précédent enlèvement du colonel Goïta à l’automne 2021, où il avait été soumis à des tortures inhumaines dans les geôles secrètes de la sécurité d’État.
Malgré les plaintes déposées par ses avocats, aucune suite n’avait été donnée à ces accusations de torture, laissant planer le doute sur l’impartialité et la transparence du système judiciaire malien. Cette nouvelle disparition du colonel Goïta soulève des questions quant au respect des droits de l’homme et de la justice dans le pays.
Les autorités maliennes se retrouvent une fois de plus sous le feu des critiques, tant au niveau national qu’international, pour leur gestion opaque et controversée des affaires liées aux prisonniers politiques.
En attendant des réponses et des actions concrètes pour faire la lumière sur cette affaire, la situation reste tendue et préoccupante au Mali.