Pendant deux mois, un militaire a quitté son poste sans en informer ses supérieurs hiérarchiques. À la suite de cela, il a été arrêté et placé en détention provisoire. Actuellement poursuivi par le parquet spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), son dossier a été renvoyé au 15 juillet 2024 après une brève audience où le ministère public a demandé ce renvoi pour préparer ses réquisitions.
Devant les juges de la CRIET le lundi 24 juin 2024, le soldat de première classe, en service au 7ème bataillon au camp militaire de Dassa-Zoumè, a été interrogé sur les circonstances de son absence non autorisée. Interrogé sur ses années de service depuis son entrée dans l’armée le 1er décembre 2011, il a été également questionné sur les raisons de son départ soudain.
Le militaire a invoqué un problème spirituel pour expliquer son comportement.Il a déclaré que sa tante l’avait ensorcelé, l’accusant de ne partager son salaire qu’avec ses parents et non avec elle. Cette réponse a été perçue avec scepticisme par le représentant du ministère public, Regan Hounguè, qui n’a pas caché son étonnement devant cette explication.
A la question du président de la cour sur sa volonté de reprendre son service militaire, le soldat a répondu positivement en disant « À vos ordres ! », suscitant une réponse amusée du président rappelant qu’il n’était pas son supérieur hiérarchique. La situation reste en attente de la prochaine audience fixée pour mi-juillet, où le militaire devra faire face aux accusations formelles et où les réquisitions du ministère public seront présentées.