En Guinée, la mort du colonel Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major général des armées, survenue durant sa détention samedi dernier, continue de susciter des doutes et de la confusion. Condamné à cinq ans de prison ferme pour désertion et détention illégale d’armes seulement quelques jours avant son décès, le haut-gradé aurait été victime d’un arrêt cardiaque selon le procureur militaire.
Cependant, des discordances apparaissent dans les informations officielles concernant le lieu de la mort du colonel Koulibaly. Alors que certaines sources affirment qu’il serait décédé dans un lieu tenu secret, d’autres déclarent qu’il serait mort à l’hôpital Ignace Deen. De plus, le délai entre la survenue du décès et la signature du certificat de décès soulève des interrogations quant à la véracité des informations communiquées par les autorités.
Le général Sadiba Koulibaly, autrefois considéré comme le numéro 2 de la junte du CNRD, avait été rétrogradé colonel avant d’être condamné et radié de l’armée. Sa brouille avec le président Mamadi Doumbouya aurait marqué la fin de sa carrière militaire mouvementée. Alors que la Guinée est plongée dans une période d’instabilité politique, la mort du colonel Koulibaly soulève des questions quant aux conditions de détention des prisonniers politiques dans le pays.