Les magistrats nigériens, regroupés au sein du Syndicat autonome des magistrats du Niger (SAMAN), ont déclaré une grève de trois jours du 1ᵉʳ au 3 juillet 2024. Cette initiative vise à protéger l’indépendance du pouvoir judiciaire face aux tentatives présumées d’ingérence du président Abdourahamane Tchiani.
Cette grève, qui affectera tous les services judiciaires à travers le pays sans mise en place d’un service minimum, fait suite à un incident précédent où deux policiers, accusés de violence et d’abus à l’encontre d’un magistrat du tribunal de grande instance de Tillabéry, ont vu leur garde à vue levée par les autorités militaires le 10 juin 2024.
Le SAMAN proteste vigoureusement contre ce qu’il considère comme des interférences du pouvoir exécutif dans les affaires judiciaires, illustrées notamment par une récente intervention jugée inacceptable d’un préfet dans une enquête dirigée par le procureur de la République, concernant un homicide survenu en mai 2024.
En prenant cette mesure, les magistrats entendent exprimer leur ferme opposition à toute forme de pression politique sur le système judiciaire et réaffirmer l’importance cruciale de maintenir l’indépendance et l’intégrité de la justice au Niger.