Dans une décision controversée, le président de la junte militaire au Niger, Abdourahamane Tiani, a annoncé jeudi le retrait de la citoyenneté nigérienne à neuf personnalités anciennes proches de l’ex-président Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023. Cette mesure, qui soulève des inquiétudes quant aux atteintes aux droits humains et à la liberté d’opinion, vise des figures politiques considérées comme opposantes au régime en place.

La décision s’appuie sur un nouveau fichier établi par les autorités, répertoriant les personnes soupçonnées de terrorisme ou d’atteinte aux intérêts de l’État. Parmi les personnalités concernées, figure Rhissa Ag Boula, ancien ministre d’État et figure emblématique des rébellions touarègues. Ag Boula avait récemment formé un Conseil de résistance pour la République, visant à s’opposer à la junte militaire.

D’autres personnes visées par cette mesure incluent des généraux et anciens membres du cabinet de Bazoum, tels que Abou Mahamadou Tarka, en charge de la Haute autorité à la consolidation de la paix, et Karingama Wali Ibrahim, ancien chef de la garde présidentielle. Ces décisions semblent s’inscrire dans un contexte de répression accrue contre les opposants, alors que la junte cherche à consolider son pouvoir face aux critiques croissantes.

Des organisations de défense des droits humains s’élèvent contre cette décision, la qualifiant de violation des droits fondamentaux et d’atteinte à la dignité humaine. Les proches de Bazoum dénoncent un processus arbitraire et une volonté de museler toute forme de contestation.

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