La décision des autorités ivoiriennes de dissoudre tous les syndicats étudiants a semé la division parmi les étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. Si certains expriment de l’amertume enverscette mesure, soulignant le rôle des syndicats dans la sécurité des étudiants et dans la défense de leurs droits, d’autres se disent soulagés, estimant que les syndicats imposaient leur loi et perturbaient les cours.
Cette décision fait suite à l’assassinat de deux étudiants en août et septembre derniers, ayant entraîné l’arrestation de 17 étudiants, dont le leader de la Fesci, l’organisation syndicale étudiant la plus puissante du pays. Certains étudiants dénoncent également des pratiques de corruption au sein des syndicats, compromettant la transparence dans l’attribution des logements et autres avantages aux étudiants. De leur côté, deux organisations étudiantes, l’Unesci et Respect, estiment que cette dissolution est illégale et porte atteinte à la liberté d’association.
Elles prévoient de saisir le Conseil constitutionnel pour contester cette mesure jugée disproportionnée. Cette décision gouvernementale suscite donc des réactions contrastées au sein de la communauté estudiantine ivoirienne, entre ceux qui regrettent la disparition des syndicats et ceux qui voient en cette mesure une opportunité de rétablir l’ordre et de favoriser un environnement propice aux études.