La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est ouverte à huis clos, alors que des tensions politiques et économiques persistent dans la région. Les discussions, qui se poursuivent depuis vendredi matin, visent à établir l’agenda de la conférence des chefs d’État prévue pour ce dimanche 15 décembre.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Omar Alieu Touray, président de la Commission de la Cédéao, a souligné l’importance de cette réunion en ces temps difficiles : « Nous faisons face à des obstacles économiques majeurs qui nécessitent l’attention de tous les États membres. » Cependant, l’absence notoire des ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger laisse planer des incertitudes sur la cohésion de l’organisation.
Ces trois pays, qui ont été exclus des instances régionales suite à des coups d’État, n’ont pas été mentionnés explicitement par les participants, malgré leurs implications potentielles pour la stabilité régionale. Lors du dernier sommet en juillet 2024, une porte avait été ouverte pour leur retour au sein de la Cédéao, mais leur absence dans cette réunion soulève des questions sur leur avenir au sein de la communauté.
Une Mesure Extraordinaire en Discussion
L’un des principaux enjeux de cette réunion est la proposition du bureau du Parlement de la Cédéao, qui souhaite que la conférence des chefs d’État adopte une mesure extraordinaire. Celle-ci viserait à proroger le délai de retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la Cédéao, initialement prévu pour le 29 janvier 2025. Les parlementaires estiment qu’une telle mesure est nécessaire pour éviter la désintégration de la Communauté et favoriser une réintégration harmonieuse des pays concernés.