Le chancelier allemand Olaf Scholz a perdu le vote de confiance des députés, marquant ainsi la fin de sa coalition hétéroclite au pouvoir depuis 2021. Ce vote, qui n’a pas surpris, est survenu après une crise politique majeure, culminant avec le limogeage du ministre des finances libéral le 6 novembre, en raison de différends insurmontables sur la politique économique et budgétaire.

Depuis cette rupture, M. Scholz a dirigé un gouvernement minoritaire, composé de son parti social-démocrate (SPD) et des Verts, mais l’action législative est désormais paralysée. La dissolution de l’Assemblée doit être décidée par le président de la République, Frank-Walter Steinmeier, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées prévues pour le 23 février 2025.

Historiquement, depuis l’après-guerre, seuls quatre chanceliers ont posé la question de confiance au Bundestag, souvent dans le but de provoquer des élections anticipées. Malgré son impopularité et les échecs de sa coalition, Olaf Scholz reste déterminé à croire en ses chances pour un second mandat. Cependant, les sondages actuels ne lui accordent que peu d’espoir.

L’Allemagne semble se diriger vers une alternance politique, avec le camp conservateur CDU/CSU, mené par Friedrich Merz, en position de force, recueillant entre 30 et 33 % des intentions de vote. L’extrême droite, représentée par l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), connaît également une montée, avec des intentions de vote entre 17 et 19,5 %, mais les autres partis excluent toute coopération avec elle.

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