L’Inde pleure la perte de Manmohan Singh, ancien Premier ministre et architecte des réformes économiques qui ont propulsé le pays sur la scène mondiale. Décédé à l’âge de 92 ans, Singh laisse derrière lui un héritage indélébile et un modèle de leadership fondé sur la rationalité, la laïcité et la compassion.

Né dans une famille sikh, Manmohan Singh a toujours montré un intérêt marqué pour l’économie. Après avoir obtenu son diplôme à l’université du Punjab, il poursuit ses études à Cambridge et à Oxford, où il obtient un doctorat en économie. Son parcours académique impressionnant et son travail au sein d’une agence des Nations unies lui ont permis de revenir en Inde avec une vision claire : éradiquer la pauvreté par le développement économique.

Élu Premier ministre en 2004, Singh a dirigé le pays pendant une décennie, période pendant laquelle il a mis en œuvre des réformes économiques audacieuses qui ont ouvert l’économie indienne aux investissements étrangers. Son approche pragmatique et axée sur le développement social a permis à des millions d’Indiens de sortir de la pauvreté, tout en transformant l’Inde en une puissance économique moderne. Contrairement à son successeur Narendra Modi, Singh était connu pour son style de gouvernance discret, son refus du populisme et sa profonde attachement à la laïcité.

Sa carrière politique a été marquée par de nombreux défis, notamment la crise économique mondiale de 2008 et les tensions internes. Toutefois, il a toujours su maintenir le cap sur ses objectifs de croissance inclusive et de développement durable. Sa célèbre déclaration selon laquelle « la croissance doit bénéficier à tous » reste gravée dans les mémoires.

Manmohan Singh a également affronté des problèmes de santé au cours des dernières années de sa vie. Après une opération de pontage coronarien en 2009, il a continué à servir son pays avec détermination. En 2020, alors que l’Inde luttait contre la pandémie de COVID-19, il a été hospitalisé en urgence, témoignant de sa résilience face à l’adversité.

Son décès, annoncé par le Premier ministre Modi, a suscité une vague d’hommages à travers le pays. Les dirigeants politiques, les économistes et les citoyens ordinaires se souviennent de lui comme d’un homme d’État qui a su allier compétence technique et humanisme.

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