À quelques semaines de la cérémonie d’investiture de Donald Trump, prévue pour le 6 janvier prochain, une vague de dons provenant des plus grandes entreprises américaines vient d’être révélée. Après les géants technologiques tels que les GAFAM, ce sont désormais des acteurs majeurs du secteur automobile et des grandes banques qui annoncent leur contribution au comité d’investiture de l’ancien président.
Selon un rapport du Wall Street Journal, une douzaine d’entreprises, dont Amazon, OpenAI, Meta, Ford, General Motors, Toyota pour la première fois dans l’histoire et Goldman Sachs, auraient chacune versé plus d’un million de dollars au comité chargé des festivités. Cette somme impressionnante semble déjà dépasser le montant record de 107 millions de dollars collectés lors de l’inauguration du premier mandat de Trump en 2017.
Le comité d’investiture, qui bénéficie d’un statut d’organisation à but non lucratif exonérée d’impôt, propose aux donateurs un accès privilégié à des événements exclusifs. En effet, un don d’un million de dollars garantit au contributeur un dîner aux chandelles avec le couple présidentiel ainsi qu’une rencontre avec les membres du cabinet.
Cette mobilisation des entreprises s’explique en partie par les enjeux économiques et politiques qui se profilent à l’horizon. Les PDG du secteur technologique, qui n’avaient pas contribué lors de la précédente investiture, semblent désireux de redresser la barre et de rétablir leurs relations avec l’administration Trump. De leur côté, les constructeurs automobiles cherchent à plaider leur cause face aux menaces potentielles du président concernant des taxes sur les pièces détachées importées du Canada ou du Mexique et la suppression des incitations fiscales pour les véhicules électriques.
En parallèle, certains acteurs économiques commencent à faire marche arrière sur leurs engagements passés. Stanley Black & Decker a récemment supprimé de son site internet un communiqué dans lequel il avait annoncé qu’il ne financerait plus aucun politicien remettant en cause le résultat des élections. Ce revirement témoigne des pressions auxquelles font face ces entreprises dans un climat politique toujours aussi polarisé.