Cecilia Sala, la journaliste italienne détenue en Iran depuis le 19 décembre 2023, a été libérée et est en route pour retrouver sa terre natale, selon un communiqué du gouvernement italien publié mercredi. La ministre des Affaires étrangères a confirmé que la journaliste, qui travaillait pour Chora Media et le quotidien Il Foglio, rentre chez elle après des semaines d’incertitude.
L’arrestation de Cecilia Sala a suscité une inquiétude croissante parmi les défenseurs des droits de l’homme et les collègues journalistes. En dépit de son visa journalistique, les raisons précises de son arrestation n’ont jamais été divulguées par les autorités iraniennes. Sala a été placée dans la sinistre prison d’Evine, connue pour accueillir des dissidents politiques et des journalistes.
L’annonce de sa libération est survenue après un intense travail diplomatique et des négociations qui ont impliqué plusieurs niveaux de la diplomatie italienne et des services de renseignement. La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a exprimé sa gratitude envers tous ceux qui ont œuvré pour faciliter le retour de Sala, soulignant l’importance de solidariser avec ceux qui défendent la liberté d’expression à travers le monde.
Cecilia Sala, âgée de 29 ans, est connue pour ses reportages percutants sur les changements sociopolitiques en Iran, notamment après la chute du président syrien Bachar Al-Assad. Sa détention a coïncidé avec une période de tensions accrues entre l’Iran et l’Occident, accentuées par l’arrestation récente de deux Iraniens aux États-Unis et en Italie, accusés de transfert de technologies sensibles.
La libération de Sala est perçue comme un signe encourageant au milieu des tensions diplomatiques, mais elle soulève également des questions sur la sécurité des journalistes exerçant leur métier dans des pays où la liberté de la presse est menacée. Les défenseurs des droits de l’homme espèrent que son retour en Italie incitera les autorités à continuer de plaider pour la protection des journalistes partout dans le monde.
