La capitale tchadienne a connu une soirée agitée le 8 janvier alors qu’une vingtaine d’assaillants a tenté d’attaquer le complexe présidentiel. Des tirs nourris ont été entendus dans le quartier Djambel Bahr, en plein centre de Ndjamena, suscitant des inquiétudes après l’attaque.
Selon le porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, le bilan est tragique, faisant état de 19 morts, dont 18 assaillants. L’attaque, survenue vers 19h45 heures locales, a également fait un mort et trois blessés parmi les forces de sécurité.
Les assaillants auraient tenté de tromper les gardes en simulant une panne de véhicule devant une entrée de la présidence. Armés de coupe-coupe et de couteaux, ils ont ouvert le feu avant que l’armée ne reprenne rapidement le contrôle de la situation. Les voies menant à la présidence ont été barrées, et des chars ont été déployés sur les lieux.
Dans une intervention vidéo, le ministre des Affaires étrangères a voulu rassurer la population, déclarant que la situation était « totalement maîtrisée » et écartant la piste terroriste, évoquée dans un premier temps par certaines sources. Koulamallah a décrit l’incident comme un acte isolé, peut-être motivé par le désespoir de jeunes en mal de perspectives. « Il n’y a eu rien de grave », a-t-il affirmé, tout en promettant que justice serait faite pour déterminer les raisons de cette attaque.
La situation s’est progressivement apaisée au fil de la nuit, les tirs devenant plus sporadiques avant de cesser complètement aux alentours de 21 heures. Le calme était revenu ce jeudi matin, bien que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des corps recouverts de sang, suscitant l’indignation et la douleur parmi la population.
Cet incident tragique intervient dans un contexte sensible, peu de temps après la visite à Ndjamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui avait rencontré les dirigeants tchadiens, y compris le président Mahamat Idriss Déby.
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation au Tchad, un pays déjà touché par des troubles politiques et sécuritaires récurrents. Les autorités ont promis d’ouvrir une enquête pour comprendre les motivations de cette attaque et les éventuelles complicités qui pourraient se cacher derrière cet événement tragique.