Après des échanges avec plusieurs de ses homologues européens, le chancelier allemand Olaf Scholz a exprimé mercredi une profonde préoccupation concernant les récentes déclarations du président élu américain Donald Trump, évoquant des visées expansionnistes qui ont suscité une « certaine incompréhension » au sein de l’Union européenne.
Scholz a souligné l’importance du principe de l’inviolabilité des frontières, un fondement du droit international reconnu par la communauté mondiale. « Chaque pays doit respecter cette inviolabilité », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, en précisant que cela était particulièrement pertinent dans le contexte des remarques de Trump au sujet du Groenland et du canal de Panama. Ces déclarations ont été perçues par certains dirigeants européens comme une remise en question des normes diplomatiques établies.
Le chancelier a ajouté que la stabilité et la paix internationales dépendent du respect mutuel entre les nations. Les commentaires de Trump, jugés provocateurs, soulèvent des enjeux significatifs pour les relations transatlantiques, qui ont déjà traversé des périodes d’incertitude sous son administration précédente.
« Il est essentiel de rappeler que les questions géopolitiques ne peuvent être traitées selon la seule volonté d’un pays. Nous devons engager un dialogue constructif basé sur le respect des souverainetés nationales » a-t-il insisté.
La réaction des dirigeants européens met en lumière les préoccupations croissantes face aux approches unilatérales que pourrait adopter Trump une fois en fonction. Alors que l’UE se prépare à la présidence américaine, les discussions sur l’avenir des relations transatlantiques et les engagements mutuels apparaissent plus cruciales que jamais.
Des analystes notent que les déclarations de Trump pourraient également influencer la dynamique des alliés de l’OTAN, qui ont déjà exprimé des réticences face à la direction diplomatique donnée par les États-Unis sous son précédent mandat. Les répercussions potentielles de ces commentaires pourraient être ressenties sur plusieurs siècles de coopération européenne-américaine, à un moment où des défis mondiaux tels que le changement climatique, les crises humanitaires et les menaces à la sécurité exigent une approche unie.