Nicolás Maduro a été investi ce vendredi pour un troisième mandat de six ans en tant que président du Venezuela, lors d’une cérémonie de serment à l’Assemblée nationale de Caracas. Sa réélection, survenue en décembre dernier, est largement contestée par l’opposition, qui accuse le gouvernement de fraude et de manipulations électorales.
« Je le jure (…) ce nouveau mandat présidentiel sera celui de la paix », a déclaré Maduro devant une assemblée composée de partisans et de membres de son gouvernement, tandis que Jorge Rodríguez, président de l’Assemblée, l’a officiellement investi comme « président constitutionnel ».
L’élection de Maduro, qui a été marquée par des accusations de violations des droits de l’homme et d’oppression des voix dissidentes, a plongé le pays dans une crise politique et économique encore plus profonde. L’opposition, menée par des figures comme Juan Guaidó, revendique la victoire et dénonce des irrégularités qui, selon elle, entachent la légitimité du processus électoral.
La cérémonie a été marquée par un climat de tension palpable, alors que les partisans de Maduro célèbrent son nouveau mandat tandis que les opposants promettent de continuer leur lutte contre ce qu’ils considèrent comme un gouvernement illégitime. « Nous ne reconnaissons pas ce mandat, et nous continuerons à nous battre pour la démocratie au Venezuela », a déclaré un porte-parole de l’opposition lors d’une conférence de presse après la cérémonie.
Ce troisième mandat arrive à un moment critique pour le Venezuela, qui fait face à des défis majeurs, notamment une hyperinflation, des pénuries alimentaires et de médicaments, ainsi qu’une migration massive de ses citoyens quittant le pays en quête de meilleures conditions de vie. L’économie vénézuélienne est en ruine, et la crise humanitaire suscite des préoccupations internationales grandissantes.
Dans un discours qui a suivi son investiture, Maduro a promis d’œuvrer pour la réconciliation nationale et d’investir dans le développement social et économique du pays. Cependant, de nombreux analystes restent sceptiques quant à sa capacité à générer un changement significatif compte tenu des précédents.