Dans une récente session de l’Assemblée législative de transition (ALT), le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Poda, a réaffirmé l’interdiction absolue de la production et de la vente de boissons énergisantes alcoolisées ou contenant des substances dopantes, notamment le controversé produit « Vody ». Cette interdiction a été mise en place depuis le 24 juin 2024 suite à des préoccupations croissantes concernant les effets nocifs de ces boissons sur la santé, en particulier chez les jeunes.
Interrogé par le président de l’ALT, Ousmane Bougouma, sur la persistance de la consommation de ces produits prohibés, Serge Poda a insisté sur le fait que l’interdiction reste ferme et sans limite de temps. « L’interdiction est toujours en vigueur, elle n’est pas limitée dans le temps et je pense que ce sera à vie ! », a-t-il déclaré, soulignant les dangers potentiels pour la santé physique et mentale des consommateurs.
Malgré l’arrêté interministériel, des cas de vente de boissons comme « Vody » continuent d’être signalés. Le ministre a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance et à alerter les autorités compétentes s’ils aperçoivent ces produits sur le marché. « La fraude a la tête dure ! », a-t-il ajouté, annonçant que toutes les forces de sécurité et la douane sont mobilisées pour empêcher l’entrée et la distribution de ces boissons sur le territoire burkinabé.
Serge Poda a révélé que l’importation de ces boissons se produit souvent en raison de la porosité des frontières avec certains pays voisins. En réponse à cette problématique, il a encouragé les acteurs du secteur à respecter les réglementations et à établir des unités de production au niveau national afin de s’assurer d’un meilleur contrôle des ingrédients utilisés.
« Le problème réside dans les effets métaboliques et sanitaires à long terme que ces produits peuvent engendrer », a-t-il précisé. En dépit des pressions reçues lors de la mise en place de l’interdiction, le ministre reste ferme : des mesures de contrôle sont en place et les commerçants tentant de contourner la loi s’exposent à des sanctions sévères.
Serge Poda a terminé en appelant à une mobilisation générale pour protéger la jeunesse burkinabé des dangers de ces boissons, et par extension, préserver la santé de l’ensemble de la population.