Dans un geste sans précédent, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a annoncé sa démission mardi, remettant en question la responsabilité militaire dans les événements tragiques du 7 octobre 2023, date marquée par l’attaque mortelle du Hamas qui a coûté la vie à 1 200 personnes en Israël.

Dans une lettre adressée à l’armée, relayée par l’AFP, Halevi n’a pas caché sa profonde déception et son sentiment d’échec. « Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7 octobre, et au moment où l’armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025 », a-t-il écrit. Cette décision survient alors qu’un nouvel accord de libération des otages est en cours, signalant une possible évolution dans la gestion des crises par l’armée israélienne.

Halevi, qui a dédié sa vie à la protection de l’État d’Israël, a déclaré que le matin du 7 octobre, l’armée sous son commandement avait failli à sa mission. « Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie », a-t-il souligné, insistant sur son engagement à protéger les citoyens israéliens, en particulier ceux des zones frontalières avec la bande de Gaza.

Âgé de 57 ans, le général Halevi a gravi les échelons de l’armée israélienne depuis son engagement en 1985, ayant notamment été à la tête d’unités d’élite et directeur du renseignement militaire. Sa démission n’est pas seulement un geste personnel, mais aussi un reflet des tensions croissantes au sein des institutions militaires et politiques israéliennes.

Les réactions à cette annonce varient au sein de la société israélienne. Le quotidien local décrit cette démission comme « le prix de la responsabilité », tandis qu’une autre publication estime qu’il s’agit d’un « premier pas vers la réhabilitation » de l’institution militaire. Plusieurs analystes prédisent que cette démission pourrait entraîner un effet domino, avec d’autres responsables militaires susceptibles de suivre le même chemin.

La démission de Halevi coïncide également avec des appels croissants à la responsabilité politique. Le chef de l’opposition israélienne, Yair Lapid, a réagi vigoureusement, exhortant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à démissionner. « Il est temps que Benyamin Netanyahu, et son gouvernement catastrophique s’en aillent », a-t-il déclaré sur son compte X, soulevant une question cruciale : jusqu’où doit-on aller dans la recherche de responsabilités après un tel drame ?

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