Le Tour du Rwanda, grande épreuve cycliste qui débute ce dimanche, se déroule dans un contexte régional hautement tendu. Alors qu’à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe rebelle M23 progresse, soutenu selon Kinshasa par l’armée rwandaise, le gouvernement congolais appelle ses partenaires sportifs à rompre leurs liens avec le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23 et demande à des clubs comme le PSG et Arsenal, ainsi qu’à des organisations comme la FIA, de mettre fin à leurs collaborations avec le pays.

Le porte-parole adjoint du gouvernement rwandais, Alain Mukuralinda, a réagi fermement à ces accusations. Il estime que Kinshasa cherche à politiser des partenariats sportifs inoffensifs et que les clubs et organisations se rendront compte par eux-mêmes de la situation à l’est du Congo. « Nous sommes convaincus que nos partenaires, confrontés à la réalité sur place, constateront que les accusations du gouvernement congolais sont infondées. » affirme-t-il. Il précise que ces entités sportives pourraient, si elles le souhaitent, se rendre sur le terrain pour évaluer la situation de sécurité au Rwanda. Mukuralinda estime ainsi que les partenariats ne sont pas menacés.

La situation s’intensifie sur le plan diplomatique. Des ambassadeurs rwandais ont été convoqués par les gouvernements britannique et allemand ainsi que par l’Union européenne (UE). Ces instances ont condamné dans des communiqués les avancées du M23 et exigent le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais. Ces condamnations renforcent l’isolement diplomatique du Rwanda.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *