Le sommet extraordinaire de la Ligue arabe a débuté ce mardi 4 mars au Caire, réunissant les principaux chefs d’État arabes, ainsi que le secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Ce sommet a pour objectif de discuter de la reconstruction de Gaza après les destructions massives subies durant le conflit récent et de répondre au projet controversé du président américain Donald Trump de transformer la région en une « Riviera du Moyen-Orient ». Ce plan, qui implique le déplacement des habitants vers l’Égypte et la Jordanie, a suscité une vive opposition parmi les dirigeants arabes, qui défendent une approche différente.
Le plan égyptien pour la reconstruction de Gaza, qui se veut respectueux de la population locale, figure parmi les principaux points de discussion. Ce plan propose de ne pas expulser les Gazaouis et de leur fournir des solutions temporaires telles que des tentes et des habitations préfabriquées. Les engins de chantier venus d’Égypte commenceront à déblayer quartier par quartier, avec pour objectif de reconstruire les infrastructures et les bâtiments endommagés. Ce processus devrait s’étaler sur cinq ans, mais plusieurs questions demeurent, notamment en ce qui concerne la gestion future de Gaza.
Un point clé du plan égyptien est la proposition de la création d’une commission neutre de technocrates palestiniens pour gérer Gaza, une idée qui a recueilli l’adhésion de nombreux ministres des Affaires étrangères. Cependant, le Hamas, le principal groupe politique et militaire de la région, n’a pas encore officiellement accepté de se retirer du pouvoir, ce qui pourrait compliquer la mise en œuvre du plan.
Lors de ce sommet, les dirigeants arabes ont également évoqué la nécessité de tenir une conférence internationale au Caire afin de financer la reconstruction de Gaza. Ce fonds viserait à répondre à l’urgence humanitaire tout en assurant une reconstruction durable et respectueuse des droits des habitants de Gaza.
