Le régime nord-coréen a dévoilé les premières images d’un sous-marin nucléaire, marquant une potentielle intensification de sa capacité de frappe. Le dirigeant Kim Jong-un, présent sur le chantier naval, a promis un renforcement « radical » de la marine, suscitant l’inquiétude de Séoul et Washington.
Les photos, diffusées par les médias nord-coréens, montrent Kim Jong-un souriant devant l’imposant navire, qui pourrait transporter près de dix missiles équipés de charges atomiques. Estimé entre 6 000 et 7 000 tonnes, ce sous-marin nucléaire représenterait un saut qualitatif dans les capacités militaires nord-coréennes. Le régime, qui possède déjà une flotte de sous-marins conventionnels, vise, semble-t-il, une portée d’action plus large, dépassant les eaux territoriales. Kim Jong-un a, en effet, déclaré que le lancement du navire, prévu d’ici un à deux ans, ne se limiterait pas aux eaux côtières.
Cette annonce suscite des interrogations sur la manière dont Pyongyang a pu acquérir la technologie nécessaire à la construction d’un tel sous-marin. La Corée du Nord n’a fourni aucun détail technique sur le projet, mais l’acquisition d’un sous-marin nucléaire est une ambition stratégique de longue date.
Parallèlement, les tensions s’intensifient dans la péninsule coréenne. L’armée sud-coréenne a annoncé avoir intercepté plusieurs missiles balistiques non identifiés tirés par la Corée du Nord, le jour même de l’ouverture des exercices militaires conjoints « Freedom Shield » entre la Corée du Sud et les États-Unis.
Ces exercices, régulièrement dénoncés par Pyongyang, sont considérés comme une menace par le régime nord-coréen, qui brandit le risque d’une « guerre par un seul tir accidentel ». Dans un communiqué, la Corée du Nord a qualifié « Freedom Shield » de « provocation », et a réagi par de nouvelles tirs balistiques, accentuant la menace, et remettant en cause la stabilité de la région.