L’Afrique du Sud a qualifié de « regrettable » l’expulsion de son ambassadeur aux États-Unis, Ebrahim Rasool, annoncée vendredi par le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Ce dernier a justifié cette décision en accusant le diplomate sud-africain d’avoir « haï » Donald Trump et de « nourrir les tensions raciales ».
Dans un communiqué succinct, la présidence sud-africaine a pris acte de l’expulsion et réaffirmé son souhait de maintenir une relation « mutuellement bénéfique » avec les États-Unis. Le porte-parole du président sud-africain, Vincent Magwenya, a appelé au respect des « décorums diplomatiques ».
Marco Rubio a fait état de propos tenus par l’ambassadeur Rasool lors d’une conférence à Johannesburg. Ces propos, relayés par le site d’extrême droite Breitbart, affirmeraient que Donald Trump mènerait une « politique de suprématie blanche ». Selon le secrétaire d’État américain, les déclarations de l’ambassadeur auraient été à l’origine de l’expulsion.
Cette décision intervient alors que les relations entre les deux pays sont déjà tendues sur plusieurs points. L’Afrique du Sud, un pays en plein développement, est confrontée à des problématiques économiques complexes et cherche des partenaires commerciaux fiables.
L’incident soulève des questions sur la liberté d’expression et sur la manière dont les diplomates peuvent s’exprimer sur des questions politiques sensibles dans un contexte de relations internationales tendues.
Le discours de l’ambassadeur Rasool fait suite à une conférence organisée par un institut basé à Johannesburg. Dans cette allocution, M. Rasool aurait accusé Donald Trump de diriger une politique de suprématie blanche. L’article de Breitbart, largement diffusé en ligne, a servi de support à la décision du secrétaire d’État américain.