Le président américain Donald Trump et son vice-président J.D. Vance ont ouvertement soutenu Marine Le Pen, jugeant sa condamnation pour détournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires européens une “chasse aux sorcières” visant à l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle française de 2027. Cette intervention, qualifiée de controversée par certains, risque de lexispolitique international, au cœur d’une période déjà tendue.

Le président Trump a appelé jeudi 3 avril à la “libération” de Marine Le Pen, affirmant que sa condamnation à une peine d’inéligibilité constituait une violation et qu’elle était le résultat d’une “chasse aux sorcières” destinée à l’empêcher de concourir à la présidence française.

« Je ne connais pas Marine Le Pen, mais je suis sensible au fait qu’elle travaille dur depuis tant d’années, » a écrit le locataire de la Maison Blanche sur son réseau social Truth Social, ajoutant: “Elle a essuyé des échecs mais elle a continué et, maintenant, juste avant ce qui serait une Grande Victoire, ils s’en prennent à elle sur une accusation mineure dont elle ne savait probablement rien. Cela ressemble pour moi à une erreur comptable.”

Ces propos ont été rapidement repris par son vice-président, J.D. Vance, qui a qualifié la condamnation de Le Pen de “non pertinente pour la démocratie” et a accusé la justice française de viser une figure politique de droite.

La réaction à cette intervention a été immédiate et divisée. Des voix s’élèvent pour dénoncer un ingérence américaine dans les affaires intérieures françaises, soulignant que la justice française a produit un jugement définitif. Des analystes politiques soulignent que cette prise de position peut compromettre les relations bilatérales entre les États-Unis et la France.

D’autres soulignent l’opportunisme de cette intervention, vu le contexte politique américain où Trump se prépare à une possible nouvelle campagne présidentielle en 2024.

L’affaire des assistants parlementaires européens, qui a conduit à la condamnation de Marine Le Pen, a débuté en 2013. La juge a estimé que la présidente du Rassemblement National avait bénéficié de dépenses non justifiées, censées financer des activités de la part du groupe européen du Rassemblement National.

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