L’Algérie a décidé de rappeler ses ambassadeurs au Mali et au Niger, marquant une escalade des tensions diplomatiques dans la région. Cette décision survient après que le Mali a accusé l’Algérie d’avoir abattu un drone sur son territoire, une allégation que l’Algérie rejette fermement.
L’Algérie a annoncé, ce lundi 7 avril, le rappel de ses ambassadeurs respectifs au Mali et au Niger, une mesure qui souligne la détérioration des relations diplomatiques entre ces pays. Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, l’Algérie a fermement rejeté les « graves accusations » formulées par le Mali, qui a allègue que l’Algérie serait responsable de l’abattage d’un de ses drones.
Le communiqué algérien exprime également un profond regret quant à la nécessité d’appliquer le principe de réciprocité, à la suite des décisions prises par les gouvernements malien et nigérien. L’Algérie a critiqué l’« alignement inconsidéré » du Niger et du Burkina Faso sur les thèses jugées fallacieuses du Mali, accentuant ainsi les tensions dans la région.
En parallèle, le ministère algérien a annoncé que la prise de fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso serait différée, ajoutant une couche supplémentaire à la crise diplomatique en cours. Les autorités algériennes appellent à un dialogue constructif pour résoudre les différends, tout en mettant en garde contre la propagation de fausses informations qui pourraient nuire à la stabilité régionale.
Cette situation illustre les défis complexes auxquels font face les pays du Sahel, où des tensions politiques et militaires demeurent élevées. Les observateurs s’inquiètent de l’impact que ce rappel d’ambassadeurs pourrait avoir sur la coopération régionale en matière de sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.
L’Algérie, qui joue traditionnellement un rôle de médiateur dans les conflits régionaux, espère que cette crise sera rapidement résolue par le dialogue, tout en restant ferme sur sa position face aux accusations infondées.