La présidentielle au Gabon vient de se terminer, mais les acteurs politiques et institutionnels pensent déjà à la suite. Les résultats officiels définitifs n’ont pas encore été proclamés par la Cour constitutionnelle, mais Brice Clotaire Oligui Nguema, le nouveau président, semble déjà avoir la tête à l’organisation de la mise en place de la Ve République.

Selon des sources proches du pouvoir, le chef de l’État a déjà prévenu son administration qu’elle ne va pas chômer. La mise en place de la nouvelle constitution, adoptée par référendum en novembre dernier, va nécessiter l’adoption de plus de 1 000 textes normatifs dans la première année. Cela représente un véritable défi pour le gouvernement, qui devra travailler à un rythme soutenu pour mettre en place les réformes nécessaires.

La suppression de la primature, annoncée par Brice Oligui Nguema, est l’une des principales conséquences de la nouvelle constitution. Les services de la présidence vont récupérer de nouvelles prérogatives et l’ensemble du pouvoir exécutif. Cette décision a été justifiée par les soutiens du nouveau régime comme une mise en adéquation du cadre constitutionnel avec la réalité de l’exercice du pouvoir déjà largement concentré au palais sous le régime déchu

Brice Oligui Nguema devra également nommer deux vice-présidents : le premier, à la fonction plutôt protocolaire, sera le numéro deux de l’État, tandis que le second, en charge du gouvernement, devra être à la fois un politique de poids et un technicien de l’administration.

Selon certains observateurs, il n’est pas impossible que Joseph Owondault Berre et Raymond Ndong Sima, les actuels vice-président de la transition et Premier ministre, poursuivent leurs missions, au moins le temps d’achever la transition.

La nomination de ces deux vice-présidents sera cruciale pour définir le cap de la nouvelle administration et garantir la stabilité du pays. Les Gabonais attendent avec intérêt de voir comment Brice Oligui Nguema va composer son équipe et mettre en marche la Ve République.

La transition au Gabon est un défi majeur pour Brice Oligui Nguema et son équipe. La mise en place de la Ve République nécessite une réforme en profondeur de l’État et de ses institutions. Le nouveau président devra également faire face aux attentes des Gabonais, qui espèrent une amélioration de leurs conditions de vie et une plus grande transparence dans la gestion du pays.

La communauté internationale suit de près les développements au Gabon, où la stabilité régionale est en jeu. Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres organisations internationales ont exprimé leur soutien au processus de transition et à la mise en place d’une nouvelle constitution.

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