Au Nigeria, la situation politique est marquée par une vive controverse concernant le président Bola Tinubu, actuellement en France depuis le 2 avril. Ce déplacement, le huitième depuis son investiture en juin 2023, suscite l’indignation de l’opposition, qui dénonce une absence perçue comme irresponsable en pleine crise sécuritaire.
Atiku Abubakar, chef du Parti Démocratique Populaire (PDP), a exprimé son mécontentement en qualifiant ce voyage d’« insulte » envers le peuple nigérian. Selon lui, alors que le pays est en proie à des violences et à des conflits intercommunautaires, le président devrait montrer davantage d’empathie et de présence. Il fait référence à la récente flambée de violence dans les États de Benue et Plateau, où plus d’une centaine de personnes ont perdu la vie lors de heurts entre communautés.
D’autres figures de l’opposition, comme Peter Obi, leader du Parti Travailliste Nigérian, partagent ce sentiment. Il évoque une « nation en détresse », soulignant que le président aurait dû rester au pays pour faire face aux défis pressants qui se posent à la sécurité et à la stabilité nationale.
Les critiques se concentrent non seulement sur le timing du voyage de Tinubu, mais aussi sur une série de déplacements fréquents en France, suscitant des interrogations quant à son engagement envers les préoccupations des Nigérians. Les opposants estiment qu’une telle absence en période de crise pourrait nuire à la perception du leadership du président.
Dans un contexte où la sécurité et la gouvernance sont des enjeux cruciaux, le retour de Bola Tinubu est attendu avec impatience. Les Nigérians espèrent qu’il saura répondre aux défis qui se dressent devant eux et restaurer la confiance en son leadership.