Une nuit de terreur a eu lieu dans la prison de Mongo, au centre du Tchad, vendredi 18 avril. Une centaine de prisonniers se sont évadés après des affrontements violents avec les gardiens, qui ont fait plusieurs morts et blessés. Les circonstances exactes de cette mutinerie restent encore floues, mais les premiers éléments d’enquête laissent penser que les détenus ont utilisé des armes pour s’emparer du contrôle de la prison.

Selon des sources sur place, les premiers signes de soulèvement ont commencé aux alentours de 21h20 ce vendredi. Les prisonniers se sont d’abord pris au bureau du régisseur de la prison, avant de s’emparer des armes qui s’y trouvaient. Des échanges de tirs ont alors eu lieu entre les gardiens et certains mutins. Le gouverneur de la province, Abdoulaye Ibrahim Siam, s’est aussitôt rendu sur les lieux, mais a été blessé par balles lors de l’altercation.

D’après un bilan provisoire donné par le site d’information Tchad Info, quatre personnes sont mortes lors des affrontements, et 132 autres en ont profité pour prendre la fuite. Le ministre tchadien de la Justice, Youssouf Tom, a demandé à ce que les chiffres soient vérifiés avant de prendre la parole. Le procureur de la localité s’est rendu sur place pour s’assurer de l’identité des prisonniers encore présents, afin de pouvoir établir une liste claire des personnes s’étant évadées et les raisons de la mutinerie.

Les raisons de cette mutinerie restent encore inconnues, mais les autorités tchadiennes sont déterminées à faire la lumière sur cet événement. Les conséquences de cette évasion massive seront également à suivre dans les prochains jours. Les autorités devront-elles traquer les évadés pour les ramener en prison ?

Cet événement rappelle les défis sécuritaires que le Tchad continue de relever. Le pays est confronté à des menaces de groupes djihadistes et à des problèmes de gouvernance. La situation dans les prisons est également préoccupante, avec des conditions de détention souvent difficiles et des risques de violence.

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