Le Ghana traverse une période de tension politique suite à la décision du président de suspendre Gertrude Araba Esaaba Torkornoo, présidente de la Cour suprême. Cette mesure, motivée par trois pétitions accusant la magistrate de « mauvaise conduite et d’abus de pouvoir », a déclenché une vive controverse et soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la démocratie dans le pays.

La procédure de destitution, bien que prévue par la Constitution ghanéenne, est sans précédent sous la IVe République. Le président doit maintenant examiner les pétitions et décider du sort de la présidente de la Cour suprême. Cette situation inédite suscite des réactions mitigées au sein de la classe politique.

L’opposition a exprimé de vives critiques, dénonçant une tentative de placer à la tête de la Cour suprême une personnalité « politiquement complaisante » avec le pouvoir en place. Certains députés de l’opposition qualifient la décision de « dangereuse pour l’avenir de la démocratie ghanéenne », craignant une politisation de la justice.

La présidence, quant à elle, affirme agir dans le strict respect de la Constitution. Aucune date n’a encore été annoncée pour la décision finale concernant la destitution de la présidente de la Cour suprême. L’incertitude qui règne actuellement alimente les tensions et les spéculations.

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