Washington, 25 avril 2025 — Un tournant diplomatique majeur pourrait s’opérer dans la région des Grands Lacs. Ce vendredi, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda signent à Washington une « déclaration de principes », sous la présidence du secrétaire d’État américain Marco Rubio. L’événement, prévu à 14h (heure locale), incarne un nouvel espoir de désescalade dans un conflit vieux de plusieurs décennies.
Les signataires, Thérèse Kayikwamba Wagner pour la RDC et Olivier Nduhungirehe pour le Rwanda, entendent jeter les bases d’un cessez-le-feu durable. Si le contenu précis du texte reste confidentiel, des sources diplomatiques évoquent un engagement mutuel à la retenue militaire, à la coopération transfrontalière et à la relance du dialogue politique.
Ce rapprochement intervient dans un contexte particulier : trois jours auparavant, un communiqué conjoint a été publié entre Kinshasa et le groupe armé M23 (AFC), suscitant de nombreuses interrogations sur un éventuel revirement stratégique du gouvernement congolais.
Depuis sa nomination, Marco Rubio a multiplié les contacts avec les dirigeants régionaux, notamment Félix Tshisekedi, Paul Kagame, João Lourenço (médiateur angolais) et William Ruto. Washington, tout en soutenant l’initiative qatarienne de Doha, semble aujourd’hui déployer sa propre approche, plus directe, pour tenter de stabiliser la région.
Massad Boulos, conseiller Afrique à la Maison Blanche, a récemment déclaré : « Ce conflit dure depuis plus de trente ans. Il est temps d’y mettre fin. »
Au-delà des engagements politiques, les États-Unis misent également sur l’économie pour ancrer une paix durable. Des discussions sont en cours sur un accord minier régional impliquant Kinshasa et d’autres capitales africaines. L’idée : faire du développement et de l’investissement les piliers d’une stabilité régionale longtemps insaisissable.