Une semaine après l’annonce d’une tentative de coup d’État contre la junte au pouvoir au Burkina Faso, la situation reste tendue à Ouagadougou, la capitale. Les forces armées sont sous haute tension, avec des divergences au sein de la hiérarchie militaire sur la stratégie à adopter pour lutter contre le terrorisme.

Selon plusieurs observateurs, l’ambiance est lourde au sein des forces armées, où le calme apparent cache des désaccords profonds. Une réunion prévue à l’état-major la semaine dernière, à laquelle plusieurs officiers avaient été convoqués, n’a finalement jamais eu lieu en raison de l’absence de ces derniers.

Pendant ce temps, des mouvements inhabituels ont été observés au palais du Mogho Naaba, la plus haute autorité traditionnelle du Burkina Faso, où des personnalités en treillis et des épouses de militaires et de civils enlevés ont été aperçues. Le roi des Mossi est connu pour son rôle de médiateur dans les crises qui secouent le pays.

La tension s’est également manifestée au palais présidentiel, où un conseil des ministres s’est déroulé sous très haute sécurité jeudi 24 avril. Des chiens renifleurs ont sillonne le quartier pendant la réunion, tandis que des hélicoptères de l’armée ont survolé la zone à plusieurs reprises.

Dimanche 27 avril, des riverains du camp militaire Général Baba Sy ont signalé la présence de deux véhicules blindés positionnés devant l’entrée du site.

Dans ce contexte, le régime a appelé ses partisans à manifester mercredi 30 avril pour montrer leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir. La mobilisation vise à dénoncer les « ingérences occidentales » au Burkina Faso, après les déclarations du général Michael Langley, commandant du Commandement américain pour l’Afrique, qui a accusé le capitaine Traoré de détourner les réserves d’or du pays pour assurer sa propre protection.

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