Le Togo a célébré dimanche 27 avril son 65e anniversaire d’indépendance avec faste et pompe. La journée a été marquée par un défilé militaire et civil impressionnant sur la place des Fêtes de Lomé II, en présence du président Faure Gnassingbé et de nombreuses personnalités. Cependant, l’opposition togolaise a été contrainte de reporter à une date indéterminée son meeting prévu sur la plage de Lomé, suscitant la colère et l’incompréhension de ses organisateurs.

Le défilé militaire, qui a duré près de trois heures, a été une démonstration de force et de discipline de l’armée togolaise. Les différents corps de l’armée, à savoir la marine, l’armée de terre, l’armée de l’air et la gendarmerie, ont tous participé à la parade, qui s’est déroulée sous les yeux du président Faure Gnassingbé et de nombreuses personnalités.

Cette célébration de l’indépendance était la dernière sous la IVe République, le Togo devant entrer dans la Ve République dans les prochaines semaines avec la fin de l’installation des nouvelles institutions issues de la Constitution du 6 mai 2024.

En marge des célébrations officielles, plusieurs organisations de la société civile et quelques partis d’opposition avaient prévu de tenir un meeting populaire sur la plage de Lomé. Cependant, à la demande du ministère de l’Administration territoriale, l’événement a dû être annulé sans qu’une nouvelle date pour sa tenue ne soit annoncée.

Le professeur David Dosseh, porte-parole de la coalition Togo-Debout, a déploré cette décision, affirmant que « l’on a le sentiment que, face à l’organisation d’un événement, certains groupes obtiennent toutes les autorisations nécessaires alors que d’autres récoltent surtout des interdictions ». Il a également souligné que « cela a encore été le cas aujourd’hui, avec ce feu vert à l’installation d’apatams juste à côté de l’endroit où nous avions prévu de faire notre manifestation ».

La décision de reporter le meeting de l’opposition à une date indéterminée suscite des interrogations sur la liberté d’expression et de réunion au Togo. Les organisateurs du meeting avaient pourtant obtenu toutes les autorisations nécessaires, mais la décision du ministère de l’Administration territoriale a finalement eu raison de leurs plans.

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