La situation migratoire en Algérie connaît une nouvelle escalade. Selon des sources concordantes, plus de 1 100 migrants en situation irrégulière ont été expulsés samedi dernier vers le Niger, un pays de transit pour de nombreux migrants qui tentent de rejoindre l’Europe. Ce chiffre est considéré comme le plus élevé jamais enregistré en une seule journée.
Les autorités algériennes ont procédé à l’expulsion de ces personnes, qui avaient été interceptées alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe via la route migratoire, vers la frontière nigérienne. Les migrants, majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne, ont été contraints de marcher vers la frontière nigérienne, où ils ont été abandonnés à leur sort.
Cette expulsion massive intervient dans un contexte où le nombre de migrants expulsés d’Algérie est en constante augmentation depuis trois ans. Selon des chiffres récents, plus de 30 000 personnes ont été expulsées d’Algérie en 2024, un record qui témoigne de l’aggravation de la situation migratoire dans la région.
Les conditions de vie des migrants expulsés sont particulièrement difficiles. Beaucoup d’entre eux se retrouvent dans des camps de transit, où ils manquent de nourriture et de soins médicaux. Certains choisissent de reprendre la route vers le nord, tandis que d’autres rentrent chez eux avec l’aide de leurs proches ou de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les camps de transit, où les migrants sont souvent laissés pour compte, sont décrits comme des lieux de grande précarité. Les personnes qui y vivent manquent de tout, y compris de nourriture et d’eau. Les organisations humanitaires présentes sur place tentent de leur apporter une aide minimale.
La majorité des migrants expulsés d’Algérie choisissent de rentrer chez eux, parfois avec l’aide de l’OIM et d’autres organisations qui leur proposent un rapatriement volontaire. Mais pour beaucoup, le chemin vers l’Europe est loin d’être terminé.
