Dans un climat de silence et de terreur qui règne au Burkina Faso, la Commission nationale des droits humains (CNDH) se démarque en faisant entendre sa voix. En tant qu’autorité publique indépendante, cette institution nationale de promotion, de protection et de défense des droits a récemment publié une déclaration mettant en lumière les difficultés persistantes dans le pays.
Parmi les problèmes évoqués figurent les violations des procédures légales, les non-exécutions des décisions de justice, l’accroissement de la dette intérieure et la remise en cause des droits acquis des travailleurs. La CNDH souligne dans sa déclaration que de nombreuses violations des procédures adéquates ont été constatées au Burkina Faso.
Ces pratiques, contraires aux principes fondamentaux de l’État de droit, sapent la confiance des citoyens dans le système judiciaire et entravent l’accès à la justice pour les victimes. De plus, la non-exécution des décisions de justice est un problème préoccupant qui prive les individus de leurs droits et renforce l’impunité.
Outre ces violations des droits de l’homme, la CNDH met également en évidence l’impact négatif de l’accroissement de la dette intérieure sur l’activité économique du pays. La hausse de la dette a entraîné un ralentissement de la croissance économique, affectant ainsi la vie quotidienne des Burkinabè.
De plus, la remise en cause des droits acquis des travailleurs est un sujet de préoccupation majeur. Les travailleurs sont confrontés à des conditions de travail dégradantes, à des licenciements abusifs et à une diminution de leurs droits sociaux.
Face à ces graves problèmes, la Commission exhorte le gouvernement burkinabè à résoudre ces travers et à prendre des mesures concrètes pour garantir le respect des droits de l’homme. Elle appelle également le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, à jouer pleinement son rôle en tant que garant de l’indépendance de la justice.
Il est essentiel que les autorités prennent des mesures vigoureuses pour mettre fin à l’impunité, promouvoir l’état de droit et assurer la protection des droits fondamentaux de tous les citoyens burkinabè.