Dans une annonce surprise qui a secoué la scène politique canadienne, Chrystia Freeland, vice-Première ministre et ministre des Finances, a démissionné de son poste lundi, citant des désaccords fondamentaux avec le Premier ministre Justin Trudeau concernant la réponse du Canada aux menaces de droits de douane imposées par l’ancien président américain Donald Trump.

Dans une lettre publiée sur le réseau social X, Freeland a exprimé ses préoccupations quant à la direction que prenait le gouvernement face à la menace d’une taxe de 25 % sur tous les produits canadiens. « Nous nous trouvions en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada », a-t-elle écrit, ajoutant que le pays se préparait à « un grand défi » dans un contexte économique déjà fragile.

La décision de Freeland intervient alors que les tensions entre le Canada et les États-Unis continuent d’escalader. Les menaces de Trump, qui a déjà fait preuve d’une approche protectionniste durant son mandat présidentiel, ravivent des souvenirs douloureux pour les Canadiens qui se souviennent des tarifs douaniers imposés sur l’aluminium et l’acier en 2018.

Freeland, qui a joué un rôle clé dans les négociations de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), est largement reconnue pour sa capacité à naviguer dans les eaux tumultueuses des relations commerciales nord-américaines. Sa démission soulève des questions quant à l’avenir des politiques commerciales du Canada et à la manière dont le gouvernement Trudeau compte répondre aux provocations américaines.

Des analystes politiques s’interrogent désormais sur les implications de cette démission pour le Parti libéral et pour Trudeau lui-même. Certains estiment que cela pourrait affaiblir sa position au sein du parti, tandis que d’autres craignent que cela ne complique davantage les relations avec Washington.

Le Premier ministre Trudeau a exprimé sa surprise face à la décision de Freeland et a déclaré qu’il respectait son choix. Dans un communiqué, il a souligné l’importance d’une réponse unie face aux défis commerciaux auxquels le Canada est confronté.

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