A 77 ans, candidat pour la troisième fois à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump est aujourd’hui confronté à une menace immédiate autre qu’une défaite possible en novembre face à Joe Biden : des coffres vides. L’ancien président des États-Unis, inculpé dans quatre affaires pénales et déjà condamné à de très lourdes amendes dans deux procès civils, fait face, lundi 25 mars, à un juge du tribunal pénal de Manhattan dans une affaire de paiements à une actrice de films X. Ce lundi aussi, il aussi doit fournir la garantie qu’il paiera près d’un demi-milliard de dollars d’amendes auquel il a été condamné au civil, avec ses fils Eric et Don Jr., pour fraudes financières au sein de leur empire immobilier Trump Organization dans les années 2010.
Au risque de voir leurs patrimoine immobilier et comptes bancaires saisis par la procureure générale locale Letitia James. Si Donald Trump n’apporte pas de caution couvrant au moins 454 millions de dollars d’amendes plus intérêts, « son image changera radicalement aux yeux de beaucoup de gens car il s’est toujours affiché en milliardaire qui a réussi », résume pour l’AFP Andrew Weissmann, ancien procureur fédéral et auteur d’un livre sur les inculpations de l’ex-président. Donald Trump tempête régulièrement contre un jugement civil « bidon » et une « exigence inconstitutionnelle de garantie » imposée par une procureure générale « raciste » et un juge « contrôlé par la clique des démocrates ».
Selon ses propres avocats, Donald Trump serait incapable d’avancer la somme de 454 millions de dollars (418,5 millions d’euros), au titre de garantie, pour s’acquitter de l’amende reçue au civil en février pour fraudes financières au sein de son empire immobilier. Trente sociétés d’assurances ont été sollicitées afin de prendre en charge cette garantie, avec intérêts, au cas où il perdrait son appel et n’obtiendrait pas une réduction substantielle de l’amende. Elles ont toutes refusé.