Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a entamé lundi sa première visite officielle à l’étranger par un voyage en France, où il a rencontré le président Emmanuel Macron à l’Élysée. Cette visite, qui se poursuit mardi à Londres avec une rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer et une audience avec le roi Charles III, témoigne de la volonté du Canada de diversifier ses alliances et de consolider ses liens avec l’Europe.
Ce choix stratégique intervient dans un contexte de relations tendues avec les États-Unis, notamment en raison de la persistance de tensions commerciales. Le Canada, en proie à une potentielle menace d’annexion selon les déclarations de Donald Trump, cherche à obtenir le soutien de la France et du Royaume-Uni dans la défense de sa souveraineté.
« Le Canada veut consolider ses alliances économiques et militaires cruciales face à la guerre commerciale avec les États-Unis, » explique Nafi Albert, correspondante à Montréal. Cette visite vise le renforcement de ces liens, notamment en abordant la sécurisation de l’Europe, avec l’Ukraine comme toile de fond, ainsi que la sécurité transatlantique dans son ensemble.
Au cœur des discussions, outre les questions commerciales, se trouvent la défense de la souveraineté canadienne et la coopération militaire. Le Premier ministre Carney, qui a conservé une grande partie de l’équipe de son prédécesseur Justin Trudeau, notamment la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et le ministre du Commerce Dominic LeBlanc, mènera des négociations avec des figures clés des deux pays.
Cette approche, qui met l’accent sur la coopération transatlantique, souligne l’importance pour le Canada de diversifier ses partenariats face aux défis géopolitiques actuels et aux tensions commerciales croissantes avec les États-Unis. La visite de Mark Carney pourrait être perçue comme une réponse directe aux agressions diplomatiques et commerciales américaines, et comme une affirmation de l’engagement du Canada en faveur de l’Europe.