Le président de la République Centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a atterri à Moscou pour une visite officielle de trois jours, marquée par des discussions cruciales avec le président russe, Vladimir Poutine. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte où les deux pays cherchent à approfondir leurs relations bilatérales, notamment après la récente levée des embargos sur les armes et les diamants centrafricains.
La rencontre entre Touadéra et Poutine, prévue ce jeudi, sera l’occasion de débattre des « perspectives de développement de la coopération bilatérale » dans des domaines clés tels que la politique, l’économie, l’humanitaire, ainsi que des enjeux de sécurité, un sujet sensible dans la région où des tensions subsistent.
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a souligné l’importance de cette visite alors que la République Centrafricaine amorce une nouvelle phase de sa trajectoire diplomatique. En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé, en juillet dernier, la levée totale de l’embargo sur les armes, ce qui ouvre la voie à un renforcement des capacités militaires du pays, désormais considéré comme une priorité par Bangui.
Les observateurs de la scène politique internationale s’interrogent sur les conséquences de cette visite pour l’avenir de la Centrafrique. Selon certaines analyses, la Russie pourrait exiger des contreparties en échange de son soutien, notamment l’établissement d’une base militaire sur le sol centrafricain et l’accroissement des activités de ses entreprises minières. Dans cette perspective, le mémorandum récemment signé par le ministère centrafricain des Mines avec Moscou pourrait poser les bases d’une exploitation conjointe des ressources naturelles.
De plus, la chaîne Telegram Rybar, connue pour ses liens étroits avec le ministère russe de la Défense, évoque la possibilité que Touadéra sollicite de l’aide humanitaire supplémentaire lors de sa réunion avec Poutine.
