Dans un contexte économique incertain, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, lundi, un projet de loi spécial visant à garantir la continuité des services publics et de la Sécurité sociale en l’absence d’un budget pour l’année 2025. Ce vote a été soutenu par les 481 députés présents dans l’hémicycle, soulignant une rare concorde au sein de la chambre.
Le ministre de l’Économie a expliqué que cette loi permettrait à l’exécutif de percevoir les impôts et d’emprunter sur les marchés financiers pour financer les activités essentielles de l’État. Le texte adopté se limite à trois articles techniques, reconduisant essentiellement le budget de l’année précédente.
Cependant, cette unanimité n’a pas été sans controverse. De nombreuses voix dans l’opposition ont dénoncé la décision de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a déclaré irrecevables plusieurs amendements visant à indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation. Cette mesure aurait pu alléger le fardeau fiscal des contribuables face à la hausse des prix.
Les députés du groupe La France Insoumise (LFI) ont qualifié cette décision d’abus de pouvoir, tandis que le Rassemblement National (RN) a exprimé des préoccupations similaires. Ces critiques mettent en lumière les tensions persistantes entre majorité et opposition dans un climat politique déjà tendu.