Au Gabon, l’ancien directeur de cabinet de l’ex-président Ali Bongo, Brice Laccruche-Alihanga, fait face à de nouvelles accusations judiciaires. Après avoir été jugé dans plusieurs affaires depuis la fin du mois de mai, il est actuellement en procès devant la Cour criminelle spéciale à Libreville pour détournement de fonds publics et blanchiment liés à des prestations comptables à la présidence.

Cependant, ses avocats ont décidé de boycotter ce troisième procès. L’accusation porte cette fois-ci sur le contrat signé par Brice Laccruche-Alihanga avec un expert-comptable, Gérard Fanou, qui est également jugé pour complicité. Ce contrat portait sur des prestations réalisées pour la présidence, pour un montant de plusieurs milliards de Francs CFA. Les paiements ont été effectués via un compte privé de l’ancien président Ali Bongo.

Mardi 4 juin, aucune audience n’a eu lieu et le juge a renvoyé l’affaire au 12 juin. En effet, dès le lundi, les cinq avocats de l’ancien directeur de cabinet ont annoncé leur boycott du procès. Les avocats ont déclaré que les droits de la défense n’étaient pas respectés et que leurs arguments n’étaient pas entendus. Ils ont également critiqué les déclarations de l’État gabonais, qui souhaite se constituer partie civile dans cette affaire tout en reconnaissant que le compte en question est privé.

Les avocats estiment que la Cour refuse de répondre à cet argument. Face à cette situation, ils ont décidé de boycotter le procès, estimant que la limite avait été atteinte.

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