L’administration Trump a pris la décision controversée de geler 2,2 milliards de dollars de subventions à l’université Harvard, l’une des institutions académiques les plus renommées au monde. Cette annonce, faite le 14 avril, fait suite au refus de l’université de se conformer aux exigences de la Maison Blanche concernant la gestion des discours et des politiques sur le campus.

Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement et les universités américaines, notamment en raison d’une mobilisation étudiante contre la guerre menée par Israël à Gaza. Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, Harvard a été ciblée par l’administration, qui accuse l’université de ne pas suffisamment lutter contre l’« antisémitisme » sur son campus.

Fin mars, le gouvernement a annoncé qu’il envisageait de retirer environ 9 milliards de dollars de subventions fédérales à Harvard, suite à un « examen complet » de ses politiques. Dans un courrier publié par le Washington Post, l’administration a transmis plusieurs exigences à l’institution, demandant la fin des politiques favorisant la diversité et des modifications aux programmes jugés comme alimentant le harcèlement antisémite.

En réponse, les avocats de Harvard ont défendu l’autonomie de l’université, affirmant que celle-ci « n’est pas prête à accepter des exigences qui vont au-delà de l’autorité légitime de cette administration ou d’aucune autre ». Ils soulignent que ces demandes sont en contradiction avec le premier amendement de la Constitution américaine, qui protège les libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression.

Les subventions fédérales représentent environ 11 % des revenus d’Harvard, qui dispose d’un budget annuel de 6,4 milliards de dollars. La décision du gouvernement risque d’avoir un impact significatif sur les programmes et les recherches menés par l’université, qui est reconnue pour son engagement envers l’excellence académique.

Cette situation suscite des inquiétudes parmi les défenseurs de la liberté académique et de l’indépendance des universités. Alors que le débat sur l’antisémitisme et la liberté d’expression sur les campus se poursuit, la réaction de Harvard et d’autres institutions pourrait influencer les discussions sur la relation entre l’éducation supérieure et l’administration fédérale.

Partager :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *