Dans une escalade inquiétante du conflit en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky a confirmé la présence de soldats nord-coréens parmi les troupes russes engagées dans les combats. Dans sa dernière allocution diffusée sur les réseaux sociaux, Zelensky a déclaré que des informations récentes indiquaient l’utilisation de ces soldats dans des assauts russes, signalant ainsi une intensification de la coopération militaire entre la Corée du Nord et la Russie.
« Il y a des informations préliminaires indiquant que les Russes ont commencé à utiliser des soldats de Corée du Nord dans des assauts, dans une quantité notable », a affirmé Zelensky. Cette présence se limite pour l’instant à la région de Koursk, où l’Ukraine a renforcé son contrôle depuis août dernier, dans le cadre d’une stratégie visant à récupérer des territoires ukrainiens illégalement occupés par Moscou.
Zelensky a également mentionné que les troupes nord-coréennes subissent « déjà des pertes notables ». Cette implication de la Corée du Nord fait suite à un accord de défense controversé qui aurait permis l’arrivée de plus de 10 000 soldats de Pyongyang en territoire russe.
Ce développement a suscité l’inquiétude à Kiev, le président ukrainien qualifiant la situation d’« autre étape » franchie dans le conflit. « Si ce n’est pas une escalade, alors qu’est-ce c’est ? » a questionné Zelensky, visiblement agacé par l’entrée d’un troisième État dans cette guerre dévastatrice.
Des responsables sud-coréens et des experts en relations internationales ont également rapporté que la Russie aurait intensifié sa coopération militaire avec Pyongyang, fournissant des ressources cruciales telles que du carburant, des missiles antiaériens et un soutien économique en échange de l’envoi de troupes nord-coréennes sur le front.
Pendant ce temps, l’Ukraine continue de mener des frappes ciblées en Russie sur des infrastructures militaires. Le 14 décembre, des drones ukrainiens ont frappé un dépôt de pétrole dans la région d’Oryol, signalant une volonté de Kiev de perturber les chaînes d’approvisionnement russes. La réaction de Kiev à ces opérations reste discrète, soulignant la complexité de la situation sur le terrain.
