Dans un discours d’adieu marquant prononcé depuis le Bureau ovale, le président sortant Joe Biden a exprimé de vives inquiétudes concernant l’émergence d’une « oligarchie » aux États-Unis, soulignant les dangers d’une concentration croissante du pouvoir économique et politique entre les mains d’un petit groupe de multimilliardaires.
Ce mercredi 15 janvier, Joe Biden a pris la parole pour un discours d’adieu qui a résonné comme un cri d’alarme sur l’état de la démocratie américaine. À seulement cinq jours de la passation de pouvoir à son rival républicain Donald Trump, le président sortant a mis en garde contre les dangers d’une oligarchie en gestation, une réalité qu’il a présentée comme une menace sérieuse pour les droits et libertés des citoyens.
Dans une allocution de moins de vingt minutes, diffusée en prime time, Biden a évoqué la « concentration dangereuse du pouvoir » entre les mains d’un petit nombre de personnes extrêmement riches, une référence implicite à Trump et à des figures emblématiques de la tech comme Elon Musk, Jeff Bezos et Mark Zuckerberg, qui ont affiché leur soutien à Trump.
Biden a cité une « oligarchie » qui, selon lui, forge une nouvelle dynamique de pouvoir, rappelant les avertissements du président Dwight Eisenhower sur le « complexe militaro-industriel ». Le président sortant a déclaré : « Une oligarchie prend forme en Amérique et elle menace concrètement notre démocratie tout entière. »
Au-delà de ses préoccupations politiques, le président a également fait le bilan de son mandat, malgré une popularité en berne dans les sondages. Il a souligné que son administration avait guidé le pays à travers les défis de la pandémie de Covid-19, engendrant la création de 17 millions d’emplois et améliorant l’accès aux soins de santé pour de nombreux Américains. Biden a affirmé que des efforts soutenus permettaient de maintenir la liberté de l’Ukraine face à l’agression russe et favorisaient le renouveau de la production de puces électroniques sur le sol américain.
À la conclusion de son discours, Biden a esquissé sa vision d’un avenir politique, insistant sur la nécessité de réformer le code fiscal pour imposer une juste contribution des plus riches, d’éliminer l’argent d’origine inconnue sur la scène électorale, de mettre des limites aux mandats des juges à la Cour suprême, et de réviser la Constitution afin de restreindre l’immunité présidentielle pendant le mandat.