L’opposition togolaise ne lâche pas la nouvelle Constitution promulguée le 6 mai dernier. Plusieurs partis politiques et organisations de la société civile se sont réunis ce lundi à Lomé pour mettre en place un cadre de travail visant à s’opposer à ce texte fondamental. Il ne s’agit pas d’une coalition, mais d’un cadre de travail ouvert à toute entité engagée contre le document.

Cette initiative, peu aisée à mettre en œuvre après les difficultés rencontrées par l’opposition ces dernières années, est une réaction forte à la nouvelle Constitution. Le régime parlementaire instauré, avec une présidence honorifique et des pouvoirs importants pour le Président du Conseil, est perçu comme une « forfaiture » par les opposants.

Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance Nationale pour le Changement, dénonce notamment la possibilité pour le chef d’un parti, non élu au suffrage universel, de dissoudre une institution élue par le peuple, qualifiant cette disposition d’« incongruité ». Le président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), Paul Dodji Apévon, appelle à la mobilisation des Togolais pour s’opposer à cette « bêtise » et réveiller les consciences.

Une charte a été signée ce lundi, ouvrant la voie à une action commune. L’objectif affirmé par le professeur David Ekoué Dosseh, membre du nouveau cadre, est de remobiliser et sensibiliser la population contre ce qu’il décrit comme une « machine infernale » qui détruit la dignité et la liberté des Togolais.

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