La présentation du nouveau gouvernement de François Bayrou ce lundi 23 décembre a suscité une vague de critiques à gauche, tandis que les Républicains (LR) affichent leur prudence face à cette nouvelle équipe ministérielle.
L’arrivée de François Bayrou au poste de Premier ministre a été marquée par des nominations qui ont provoqué un tollé chez les partis de gauche. Élisabeth Borne revient à la tête du ministère de l’Éducation nationale, Manuel Valls est nommé aux Outre-mer et Gérald Darmanin devient Garde des Sceaux, des choix qui s’inscrivent dans la continuité des précédents gouvernements. Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, n’a pas mâché ses mots, qualifiant cette équipe de « provocation », dénonçant une « droite extrême au pouvoir sous la surveillance de l’extrême droite ».
Marine Tondelier, du parti écologiste, a pour sa part jugé l’initiative de François Bayrou « indigne », l’accusant de se soumettre à l’influence du Rassemblement National (RN). Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale, a souligné le fait que ce gouvernement est composé de « personnes désavouées dans les urnes » et a affirmé que son on ne saurait faire confiance à cette équipe qui, selon elle, mène le pays à sa perte. Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste, a quant à lui dénoncé un « quatrième gouvernement toujours inspiré par Emmanuel Macron, par les LR, par le RN et avec Valls en prime! »
Face à cette vague de critiques, François Bayrou a défendu son gouvernement sur le plateau de BFM TV, niant toute influence du RN sur sa composition. Il a déclaré qu’il était « très fier » de son équipe, qu’il décrit comme un « collectif d’expérience », et a promis de rétablir la confiance avec les Français.