La Corée du Nord a réalisé un lancement de missile balistique en direction de la mer du Japon, également connue sous le nom de mer de l’Est, en plein jour de visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Séoul. Cette action survient alors que la Corée du Sud traverse une crise politique majeure, exacerbant les tensions dans la région.

L’armée sud-coréenne a confirmé que le missile avait été lancé depuis la région de Pyongyang vers midi (3h TU). Il s’agit du premier tir de missile de la Corée du Nord en 2025, après une série d’essais en novembre 2024 qui coïncidaient avec l’élection présidentielle américaine. Le ministère japonais de la Défense a également signalé le lancement, précisant que le projectile avait atterri dans les eaux de la mer.

Ce lancement a eu lieu lors de la dernière tournée officielle de Blinken en tant que secrétaire d’État, alors qu’il s’apprête à céder sa place à une nouvelle administration sous la présidence de Donald Trump. Accompagné de son homologue sud-coréen Cho Tae-yul, Blinken a fermement condamné cette provocation. « Nous condamnons le tir d’un missile par la RPDC aujourd’hui, une nouvelle fois en violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », a-t-il déclarée lors d’une conférence de presse conjointe.

Blinken a en outre signalé que la Russie aurait l’intention de partager des technologies satellites avancées avec la Corée du Nord, une coopération qui pourrait renforcer les capacités militaires de Pyongyang.

Cette escalade intervient alors que la situation politique en Corée du Sud est particulièrement fragile. L’ancien président Yoon Suk-yeol a été destitué suite à une proclamation ratée de loi martiale et fait face à de possibles poursuites judiciaires. Malgré l’ampleur de cette crise, les médias nord-coréens ont gardé le silence sur la situation et ont plutôt évoqué le « chaos » qui prévaut au sein du gouvernement sud-coréen.

Les tensions entre les deux Corées se sont intensifiées ces dernières années, la Corée du Nord redéfinissant la Corée du Sud comme son « ennemi principal » et affirmant qu’une réunification pacifique est désormais impossible. En parallèle, Pyongyang a consolidé ses liens avec Moscou, en signant un accord de défense mutuelle et en déployant des milliers de soldats nord-coréens pour soutenir l’armée russe en Ukraine.

Face à ces menaces croissantes, les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont renforcé leur coopération militaire. Les manœuvres conjointes et les discussions stratégiques se sont multipliées dans un contexte où la Corée du Nord continue de développer son arsenal nucléaire et balistique.

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